Le Grand Carnassier
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Le Grand Carnassier

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 Dans les arènes de Commorragh.

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L'ombre funeste
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L'ombre funeste
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MessageSujet: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMar 3 Jan 2012 - 21:15

Qui n'a jamais rêvé d'être un Eldar Noir? Ces âmes déchues dont la grâce n'a d'égale que leur cruauté hantent les cauchemars de tout homme du 41ème millénaire, leurs armures presque éthériques brillant d'un sombre éclat. L'éclat de la mort prochaine. J'ai donc décidé de rendre honneur à ce peuple avec le récit dont voici le début... Parc-qu’ils le valent bien.

« Vois-tu mon fils, il était autrefois des êtres d'une grande pureté. Des êtres foncièrement nobles et justes. Bons à en devenir puériles, gracieux à en devenir ridicules. On les nommait... Eldars. Mais un jour que leur gloire était au plus haut, ils découvrirent les plaisirs et jouissances d'un monde nouveau, notre monde. De cette décadence rose naquit un dieu. Sombre divinité de la déchéance. Il détruisit presque les Eldars, les éparpillant au travers de la galaxie.
Les survivants se repartirent alors en deux grands groupes distincts. Certains pensèrent que la colère du dieu était une leçon. Plaisirs et amusements ne devaient êtres abordés, sous peine de voir les ténèbres envahirent leurs faibles esprits.
Mais certains virent la chose différemment. Ils pensaient certes qu'il y avait leçon à tirer du passé, mais alors que les premiers se résignaient à renoncer aux joies nouvelles qui s'étaient imposées en leur société, ces seconds se disaient qu'il fallait être plus intelligent, et dominer les plaisirs plutôt que de les supprimer. Une guerre éclata alors entre les deux camps, et en résultat l'exclusion de ceux qui ne voulaient vivre en une stupide sagesse écartée de toute joie. Ils s'exilèrent donc en un lieu où les autres ne pourraient les trouver, en un lieu où ils pourraient profiter des bonheurs de leur société. Ils s'exilèrent dans la Toile.
Et ces collons donnèrent naissance à une nouvelle civilisation, plus puissante encore que les anciens moines des étoiles. Et nous sommes, cette civilisation! »
Miarac sourit puérilement en même temps que son père riait cruellement. Ce dernier se calma et redevint aussi froid que de la pierre. Il se passa de longues minutes avant qu'il ne lui désigne les rues à des kilomètres sous leurs pieds, illuminées de coups de feu ponctués de cris d'agonie.
« Les cabales s'affrontent depuis des milliers d'années. Mais un jour elles s'uniront sous une bannière, celle de la cabale qui aura dominé et vaincu l'Eldar. Et tu seras le voïvode qui y parviendra. Bientôt, Commorragh sera à toi. »

Une pluie surnaturelle tombait sur les épaules du jeunes Miarac. Les cieux tourmentés de la Toile diffusaient continuellement une lueur verdâtre sur la cité crépusculaire, mais elle n'atteignait que les plus hauts des gratte-ciels. Les rues des profondeurs restaient, elles, dans un noir oppressant. Miarac se tenait sur un balcon de ces gratte-ciels, en l'un des plus riches appartements de cette cité. Il recula encore un peu plus, se plaquant contre la rambarde. L’abîme qui s'étalait à ses pieds ne présageait que la mort.
« Je te laisse une dernière chance, alors saisis la ou affronte ton destin.
-Je ne serai jamais voïvode, ni même cabalite! Je veux être céraste, me battre dans les arènes sous les cris d'une foule avide, et recueillir la gloire auprès de commorites! Non partir en guerre contre des personnes que je n'ai jamais rencontrées! Au diable les Eldars, qu'ils vivent où ils veulent je m'en fiche! Tout ce que je désire c'est rester en ma ville pour le bonheur du public!
-Dans ce cas... »
Miarac se sentit soudain soulevé du sol et, en un cri d'épouvante, chut dans les abîmes du crépuscule.

La chute était longue. Horriblement longue. La lumière du ciel avait depuis longtemps fait place au noir le plus complet. Un vent violent sifflait à ses oreilles, tant et si bien qu'il devint sourd au bout de quelques minutes. Le temps passait.
Puis soudain, Miarac sentit quelque chose de mou dans lequel il s'enfonça. Puis il fut brusquement éjecté à quelques mètres avant d’atterrir violemment sur un sol dur et froid. Il hurla lorsqu'il sentit une vive douleur au bras gauche. Il était dans le noir le plus complet mais il devina une fracture ouverte à la façon dont ces doigts frôlaient sa chaire... et ses os.
Il soupira, et sentant un mur derrière lui, s'y adossa. Il resta quelques instants immobile, puis éclata en sanglots. Son bras cassé n'arrangeai rien, et les pleurs étaient saccadés.

Tant de misère aurait fait fondre n'importe quel cœur, mais pas celui d'un tourmenteur. Achéron, car tel était le nom du tortionnaire, s’agenouilla devant sa prise. Ses filets étaient des plus efficaces, mais jamais il ne se serait attendu à attraper un jeune garçon, même en si piteux état. Il sourit sadiquement. Il n'avait jamais fait d’expérience sur des enfants, et il n'était jamais trop tard pour commencer!
Il souleva Miarac par les aisselles, mais la douleur réveilla ce dernier qui hurla. Achéron sentit son oreille mordue par de petites dents pourtant aiguisées, et se rendit compte que dans sa joie, il avait méprisé un détail. Il prit une seringue dans sa poche et la planta dans le cou du garnement. L'effet fut immédiat, et Miarac dodelina de la tête avant de s'endormir. Le tourmenteur reprit alors le chemin de son sinistre repère.

Miarac s’éveilla dans une grenade des plus inconfortables. La cage était suspendue au plafond par une chaîne rouillée, et grinçait au rythme de son mouvement. Du sol venait une lueur froide d'où s'élevaient les murmures d'âmes disparues. À ces côtés, d'autres grenades pendaient mollement et se balançaient en une danse funèbre. Miarac s'effraya alors des prisonniers. Autrefois des Eldars Noirs, leurs corps horriblement altérés n'étaient plus que des masses de chaire suintantes et repoussantes.
Miarac entendit alors un bruit de pas. Sous ses yeux se dessina alors une forme grotesque. Elle était de part sa forme semblable aux prisonniers, à la différence près qu'une vie l'animait. Elle s'approcha de plus en plus de l'enfant, dont le cœur battait de plus en plus vite. Il tenta de hurler alors que la chose n'était plus qu'à un mètre, mais il s'en sentit incapable. L'immonde serviteur ouvrit violemment la porte de la grenade et se saisit de Miarac, l’entraînant dans une pièce voisine. Il fut couché sur une table de fer, son bras brisé étalé près de lui. La chose s'empara de longues aiguilles et entreprit méticuleusement de tatouer un 1 vert sombre, presque noir sur le membre blessé. Le jeune prisonnier hurla de douleur, et s’évanouit.

Lorsqu'il se réveilla, Miarac eut la surprise de trouver un bras douloureux, mais guéri là où la veille il y avait une terrible blessure. Mais sa joie s'estompa vit lorsqu'il vit le chiffre à présent tout à fait noir, si ce n'était un léger liseré verdâtre sur les bords. Ainsi était-il marqué à vie. Un sentiment de vengeance emplit ce corps à la virginité volée. La haine transparut en ces yeux tourmentés. Ces mains osseuses se serrèrent en une étreinte mortelle... alors qu'il étranglait la chose qui était venue le chercher. La masse de chaire à présent dénuée de toute vie s'affaissa. Miarac était devenu plus froid que la glace. Toute parcelle de juvénilité avait déserté ce corps. Et c'était un corps nu et torturé qui descendit de sa cage, dans le seul but d'infliger le même sort au maître qu'à sa chose.
Miarac prit le pagne du serviteur et s'en vêtit. Puis il s'enfonça dans un couloir plus noir encore que la nuit.

Des falots de lumière bleue éclairaient les murs d'un matériau étranger et vert. Achéron se laissa choir dans un fauteuil médical au revêtement de peau humaine. Pourquoi tant de vert? Parce que cette couleur lui rappelait la chair en putréfaction. Bien sûr, le vert des murs était profond et non jaunie, mais une telle couleur dans les salons est du plus mauvais goût n'est-il pas? Et dans la société commorite, le raffinement est de règle. Le tourmenteur soupira d'aise lorsqu'il vit arriver la personne qu'il avait le moins envie de voir au monde: Likao de Sanimaï. Autrement dit la succube du culte de L’Ombre des Étoiles. Il y avait un une semaine de ceci, Achéron leur avait donné un « cocktail maison », censé décupler la force de ses consommateurs. Il n'avait bien évidemment pas précisé que le dit cocktail était encore en phase d’expérimentation.
« Madame de Sanimaï, que me vaut l'honneur de votre visite?
-Tourmenteur, je vais être directe.
-Comme à votre habitude.
-Vous souvenez-vous d'un élixir que vous m'aviez vendu pas plus tard que la semaine dernière?
-C'est fort probable en effet... Mais il me semble que ce n'était pas à vous que le donna...
-Ne jouez pas avec moi! Que vous me l'ayez remis en main propre ou par l'auxiliaire d'un délégué n'a que peu d'importance! Ce qui par contre en a c'est que mon culte s'est ridiculisé devant tout Commorragh lors des Sept Jours de Feu alors que dés le premier jour, au lieu de soulever des montagnes, mes sœurs se sont pissées dessus en gloussant!
-Insinueriez-vous que mon produit aurait dysfonctionné? Si c'est le cas j'en suis offusqué. Mais me permettriez-vous de me racheter en vous offrant un autre des mes élixirs? J'en avais justement un qui...
-Rien ne rachète la honte. »
Achéron enfonça alors un somnifère dans le ventre de la succube. Il aurait préféré un poison mortel, mais il n'en avait pas sur lui. Les gardes cérastes, trop occupées à vérifier la vie de leur maîtresse, ne prêtèrent que trop tard attention à la fuite du tourmenteur. Mais alors que celui-ci atteignait son salut sous la forme d'une porte dont seul lui avait la clé, il se retrouva bloqué par ce à quoi il s'attendait le moins. Achéron recula trop tard, et en un saut magistral, Miarac lui arracha la tête des épaules. Le jeune garçon retomba alors à genou derrière le corps de son geôlier, la tête basse. Ses longs cheveux noirs baignés de sueur flottaient encore lentement jusqu'au sol, tels les plumes d'un oiseau disparu. Ses bras écartés laissaient voir le tatouage, et en sa main droite était serré un couteau ensanglanté.
C'est ainsi que les cérastes découvrirent pour la première fois celui qui plus tard deviendrait l'un des meilleurs gladiateur de Commorragh.


Dernière édition par L'ombre funeste le Jeu 5 Jan 2012 - 21:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 18:12

Pardonne moi mais je crois que les eldars (même noirs) evitent de porterait ateinte atteinte a à la vie de leurs semblale semblables. Et les cérastes ne sont compossé composées que de femmes.

A part ça tres bien comme d'hab Surprised

Ton orthographe par contre, comme d'hab, est à déplorer ...
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 18:30

Citation :
Pardonne moi mais je crois que les eldars (même noir) evite de portait ateinte a la vie de leurs semblale.
Moui, mais bon les noirs pas trop quand même ^^

Citation :
Et les céraste ne sont compossé que de femme.
http://www.games-workshop.com/gws/catalog/productDetail.jsp?catId=cat440233a&prodId=prod900152a
Games a pas l'air vraiment d'accord ^^
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 18:36

Même les EN respécte respectent leur semblables
Autant pour moi pour les cérastes j'ai jaimais jamais remarqué qu'il y avait des hommes Very Happy

Les "s" au pluriel c'est pour les chiens ?
Soignes ton orthographe c'est mon dernier avertissement après je vais sévir.
Kisuke94
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 20:51

Je ne connais pas trop les Eldars Noirs, mais j'aime bien ton texte et j'attends vivement la suite.
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 22:07

Citation :
Même les EN respectent leur semblables

Fais moi rire encore.

Lis bien le codex Eldars Noir avant de dire ce genre de choses. Là-bas c'est uniquement égoïsme, individualisme et pouvoir solitaire. Écraser les autres EST récompensé par l'évolution dans la hiérarchie.

Les Eldars Noirs n'ont de respect que pour eux-même. Tous complotent dans l'ombre, et les plus riches peuvent revenir à la vie grâce aux technologies des Tourmenteurs qui sont tout puissants à Commoragh... (et ce que ceux-ci sont subir à leurs esclaves, même Eldars Noirs, n'est franchement pas un respect total quand on vois les Grotesques et les Gorgones).
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMer 4 Jan 2012 - 22:20

Les Eldars noirs n'aiment pas particulièrement leur cousins d'ailleurs ? Je parle en terme de rapport chasseur-chassé.

En tout cas j'aime beaucoup ton début de fluff Ombre, tu as l'air d'avoir une vocation pour le fluff ^^ aussi bien tyranide qu'autre apparemment !

D'ailleurs comment tu procède pour créer tes fluffs ? Tu te documentes avant ou bien tu improvises totalement ?

Bon courage pour la suite en tout cas !
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeJeu 5 Jan 2012 - 8:31

Franchement excellent ton texte, on retrouve bien l'ambiance Eldar noirs comme je l'aime. On va pas revenir sur le respect ne serait ce que pour la vie des Eldars noir, ça a déjà été expliqué Razz .

Deux petites choses à déplorer : Commoragh, la cité des Eldars noir n'est surtout pas dans l'Immaterium, mais bel et bien dans la Toile (qui sont deux choses distincts). L'autre truc est moins important mais me gêne un peu quand même, c'est la notion de succession, même s'il s'agit de succession forcé.
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeJeu 5 Jan 2012 - 21:27

Et bien merci pour vos commentaires! Mais dommage que les cérastes ne soient pas composés que de femmes, une grande partie de mon fluff était basé dessus.^^ Enfin je m'arrangerai pour la suite.
Sinon pour créer mes fluffs, je fais surtout de l’impro.! Je ne possède pas un grand nombre de codex (que le tyranide en fait^^) et me contente donc de ce que je peu trouver sur le site de GW et le Lexicanum.
Et pour Lord-angelos: je me disais qu'il serait dans l'intérêt d'un haut placé de Commorragh de voir son fils devenir voïvode (bien qu'il se peut que le père en soit lui-même un). Tous les moyens sont bons pour avoir des hommes en plus!

PS aux puristes: tous les "Immaterium" ont été remplacés par des "toiles". Smile
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeJeu 5 Jan 2012 - 22:09

Je m'immisce dans la polémique des cérastes F/H !

Rien ne t'empêche de parler de culte 100% féminin de cérastes (ce qui est fort envisageable du côtés de Lelith ou dame Maelys par exemple). Jouant moi même les eldars noirs je ne me suis pas privé de faire des unités 100% féminine pour les cérastes et maîtresses de sang(La version upé des cérastes mdr). Et ça peu facilement se justifier ! Prenez par exemple les amazones ! Les femmes sont des combattantes qui ne demandent que ça de prouver leur valeur au combat !

Tandis que les hommes se prennent la tête dans les luttes de pouvoir dans la cité sombre, les femmes prouvent leur puissance dans les arènes !

Après c'est ce que j'en dit, chacun sa façon d'interpréter le fluff des armées, nous ne sommes limités que par notre propre imagination Wink
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeSam 7 Jan 2012 - 19:26

Allez hop la suite, avec un culte PRESQUE entièrement composé de femmes.

Les guerrières du culte de L’Ombre des Étoiles avaient recueilli Miarac. Le jeune garçon était de l'âge de ceux qui intégraient le culte, et rejoignit donc les apprentis. Étrangement, il ne revit jamais la succube, et on murmurait qu'elle désapprouvait l'initiative que les cérastes avaient prises en accueillant parmi elles l'enfant. Un ancien dont le nom avait disparu ainsi que le corps, avait prétendu que la maîtresse du culte avait eu une vision, selon laquelle elle mourrait de sa main. Mais Miarac était loin de tout ceci, et ignorait jusqu'à l'existence de ces propos.
Et c'est ainsi que durant une vingtaine d'années, son corps se battit et devint celui d'un tueur. Les débuts furent difficiles. Miarac était un homme, ce qui le désavantageait grandement face au reste du culte en grande partie féminin. Mais il sut tisser des liens étroits de camaraderie avec la centaine d'hommes qui composaient une petite minorité. Cependant, un jour de sa troisième année d'apprentissage, il s'attira les regards des hauts-gradés par le meurtre d'un belluaire qui lui avait volé son poignard.
À partir de ce moment là Miarac ne cessa de se démarquer des autres. Après quinze ans d'entraînement, il entra pour la première fois dans une véritable arène. Son cou était précis, sa lame, impitoyable. Son physique n'était plus celui d'un enfant, et son aspect était sur scène terrifiant. Son corps mince et effilé était vêtu de vêtements plus noirs que la nuit qui ne laissaient paraître de son corps que sa tête et le bout de ses doigts. Des bottes d'un cuir tout aussi noir protégeaient ses jambes, et de leur talon dépassaient de terribles éperons. D'armure il n'y avait qu'une épaulière gauche, son violet profond étant la seule allégeance au reste du culte. Mais ce qui laissait les spectateurs admiratifs, ce qui fit vraiment le succès de Miarac était son visage. Nul ne pouvait le regarder sans en être glacé. Ce faciès était encadré de longs cheveux de jais dont une mèche faisait ombre à l’œil droit du gladiateur. Car ses yeux...

Les Eldars Noirs sont souvent physiquement très beaux. Leurs formes parfaites et leurs visages fins dépassent de loin ceux de toute autre espèce... Mis à part les Eldars peut-être. Mais il y a un défaut dans cette perfection, une monotonie qui lasse de les voir. Ce sont leurs yeux. Un gène apparut tardivement en cette espèce rend leurs globes oculaires systématiquement noirs. Et cette tare qui cache certes les émotions, gâche la beauté de tout un peuple...

En effet, les yeux de Miarac étaient verts. Du vert le plus profond que l'on puisse l'imaginer, plus profond encore que celui du jade de Sadore. Une anomalie de son patrimoine génétique, son incarcération prématurée en l'antre du tourmenteur... Nul ne savait quelle en était la cause. Mais cet attribut rendait Miarac d'une beauté sans égale.

Et c'est ainsi que l'enfant recueilli vingt ans plus tôt par les cérastes devint champion de l'arène, devint le gladiateur aux yeux pers.

Miarac se tenait adossé au mur, le regard vide, un verre à la main. Autour de lui la fête continuait, la musique envoûtante continuant inlassablement de tourner. Partout des cérastes dansaient et mimaient des poses dérangeantes, la plupart ayant appartenu à d'anciens adversaires morts dans l'arène. Les rires des spectateurs sonnaient faux, comme si la raison de leur hilarité venait d'autre part que de la danse. Miarac déposa discrètement son verre sur un plateau. Il ne buvait jamais du narcotique qu'il contenait, de peur de voir ses sens émoussés. Jamais le céraste n'avait pris de drogues de combat, n'y avait succombé aux attraits de la dope. Pour lui, il en allait de son honneur. Une victoire ne pouvait être emportée que par soi-même, et non par l'aide de produits douteux. Miarac ricana. Ce fanatisme allait même jusqu'à l'absence du port d'armure. Sauf cette maudite épaulière. « Mais que voulez-vous... » s'entendit-il murmurer à lui-même. « Il faut bien que je porte les couleurs de mon culte. »
Miarac regarda autour de lui. Assis sur une chaise à côté de lui ronflait toujours allègrement Kolokou. Le céraste avait à peu près le même âge que Miarac, avec qui il avait appris l'art de l'arène. Les deux gladiateurs avaient créé une sorte d'amitié réciproque... du moins autant qu'un Eldar Noir le pouvait. Ensemble, ils avaient vaincu plus de fois qu'on ne saurait le dire. Et ils se complétaient. Car le duo était hétéroclite. À l'opposé de la tornade de mort qu'était Miarac, Kolokou était tout sauf vif. Il était trapu et plutôt fort, chose rare chez les cérastes. Mais il n'avait pas toujours été ainsi. Des marques et des balafres parcouraient son corps, l’enlaidissant plus qu'elles ne le glorifiaient. Elles étaient le signe d'un passé tourmenté... Miarac le secoua. Il ne fit que grogner, avant de ronfler de plus belle. Il soupira.
Un petit groupe approcha alors de sa position. Les rires fous fusaient. Les cérastes approchèrent Miarac. Il leur porta un regard méprisant, ce qui mit terme à l'hilarité générale. Telle une ombre sur la salle, telle une sombre contagion, tous se turent face au silence du gladiateur. Les yeux se tournèrent vers le seigneur des arènes.
Une céraste s'approcha alors et prit la parole d'un ton blasé, accompagné d'une moue boudeuse. « La meilleure danseuse a été désignée. » Une esclave humaine fut jetée à ses pieds. « Tâches cette fois de la faire durer un peu. »
Sur ce, les cérastes reprirent leurs activités. Avec une légère nuance cependant... Miarac prit l'humaine et l'emporta dans sa chambre.

En tant que meilleur gladiateur du culte, mis à part la succube elle-même peut-être, Miarac avait droit à une suite personnelle. La première pièce, sa chambre, était spartiate. Tout y était gris et sans saveur. Et elle était d'autant plus vide qu'elle était spacieuse. Un lit complet, bien qu'aucune couverture ne le recouvrait, se trouvait au point opposé à la porte. Pour seul autre mobilier un râtelier, duquel ne pendait aucune arme. Nulle fenêtre ne venait percer ces murs. La seule lumière venait d'une lampe de larme, d'où émanait outre la lumière un léger languissamment. La pièce étant circulaire, il y avait un grand espace centrale où l'on pouvait s'adonner à la maîtrise des armes.
Si l'on scrutait bien les murs, l'on pouvait distinguer une autre porte. Elle menait à une salle de bain tout aussi vide.

Miarac la fit s’asseoir sur le lit. Elle était beaucoup plus petite que le sombre Eldar. Sa peau était d'une pâleur mortelle, ses yeux d'un bleu glacé. Ses cheveux qui devaient par le passé sembler d'or avaient désormais prématurément blanchi. Son visage mélancolique semblait embellit par les larmes qui coulaient de ses yeux.
Mais cette humaine qui aurait parut des plus belles de son peuple n'était que potentiellement jolie pour un Eldar. « Ainsi donc savez-vous danser? »
Il n'y eut aucune réponse, juste un regard tinté de crainte. « Je ferrai en sorte que votre dernier souvenir soit le plus beau de votre vie. » Il la prit alors par les main et l'entraîna contre lui. « Maintenant dansons. »
Cette danse n'avait rien d'humaine. Les mouvement étaient trop subtils pour qu'on eut pu les identifier. Seuls les cavaliers savaient ce qu'ils faisaient. Cette danse n'avait rien d'humaine. Les pas semblaient arriver avant la volonté de les exécuter.
Les mouvements de la femme étaient vifs et doux, mais paraissaient lents et brusques par rapport à ceux de son partenaire. La robe bouffante que les cérastes lui avaient fournis pour la fête l'encombrait désormais plus qu'elle ne la faisait paraître impressionnante.
« Vous êtes maladroite. Laissez-moi vous guider. » Les pas du gladiateur s’accélérèrent. La femme commençait à terriblement souffrir de cette danse faite pour un autre corps. Pour une autre espèce. Elle commençait à rougir. Plusieurs de ses vaisseaux sanguins éclataient.
« Aujourd'hui vous atteindrez une perfection que peu d'hommes ont eu l'honneur de recevoir. Je vous donne la possibilité de, pendant quelques instants, vous élever.
-Cessez je vous en supplie...
-Mais pourquoi le ferai-je ? Ne comprenez-vous pas que vous vivez le plus grand moment de votre vie? Dépassez vos limites humaines. Soyez d'éther.
-Je ne le puis... Mon corps souffre et se languit. Cette danse n'est pas faite pour une humaine. Je vous en supplie laissez-moi partir. »
Mais le céraste ne fit qu'augmenter la cadence. « Vous suivez pourtant mon rythme. Faites confiance en ma maîtrise. Aujourd'hui vous aurez frôlé le statu de l'Eldar. »

La danse dura encore des heures. Elle aurait pu paraître douce et aimante, mais l'être ténébreux se délectait en fait de la silencieuse souffrance de sa proie. Il jouait avec les limites de l'humaine, la faisant vivre plus longtemps qu'il n'aurait été normalement possible. Chaque gémissement lâché était pour lui douce mélopée. Chaque larme tombée était pour lui divin nectar.
Mais le corps humain a ses limites. L'état de la femme la conduisait irrémédiablement vers une torpeur mortelle, et de plus en plus d'erreurs s'insinuaient dans ses mouvements. Miarac tira alors de son vêtement une longue aiguille, et la planta dans le coup de sa cavalière. Elle chuta doucement dans ses bras. Le céraste se pencha d'une inhumaine douceur vers son oreille et, en ce dernier instant de vie, murmura : « Aujourd'hui vous aurez frôlé la perfection. Mais vous resterez à mon grand regret... humaine. »

« Tu as encore tué une esclave.
-Je le sais.
-Pourquoi?
-J'en tire grande satisfaction.
-Elles ne souffrent même pas...
-Tu ne pourrais guère plus te tromper.
-Alors expliques moi? En quoi souffrent-elles?
-Je leur donne un arrière goût de perfection. Perfection qu'elles ne pourront malheureusement jamais atteindre. Elles souffrent en s'en rendant compte. Et elles souffrent de leurs faibles corps.
-Je n'y comprend rien.
-Certainement parce que tu es un rustre.
-Je ne te le permet pas! C'est toi qui es trop subtil.
-Trop subtil. Piètre expression ne trouves-tu pas? Elle est de plus fausse. Ma subtilité est commune à tous les habitants de la cité crépusculaire. Sauf à toi, de toute évidence. »
Miarac quitta Kolokou sur ces mots. Il en avait plus qu'assez de ces jérémiades. Bien qu'il le regretta profondément, les manières de son camarade avaient sans doute possible été influencées par ses cicatrices.
Il marcha alors au devant des autres cérastes. L'arène avait été fraîchement lavée. Bien qu'elle fut de seconde zone, il était toujours agréable de s'entraîner dans un lieu propre. La particularité de cette salle venait de sa petitesse. Les cinq cérastes devraient dans moins de dix mètres carrés affronter une trentaine d'hommes enragés.
Bien que ce combat, ainsi d'ailleurs que ceux qui suivraient, était un entraînement en vue des Sept Jours de Feu, les gradins qui s'élevaient à des centaines de mètres étaient pleins. Des prolétaires certainement. Pas assez riches pour se payer une place à la véritable festivité.
Les grilles à l’extrémité de la salle s'ouvrirent alors. Une cohue d'humains en sortit. Leurs gestes étaient si lourds et ballots dans leurs épaisses armures que Miarac ne put s'empêcher de rire à leur vue. « Devons-nous affronter ceci ? », dit-il hilare. « Je le crains fort. », répondit une céraste.
« Alors laissez-moi les affronter seul. La première tournée sera ce soir pour moi. » Les cérastes retournèrent alors sur leurs pas. Il étaient frustrés de ne pas combattre, et haineux envers Miarac. Mais les ordres du gladiateur étaient toujours reçus avec soumission. Trop de fortes têtes avaient déjà volées, et aucun ne voulait rejoindre le rang de ces victimes à la langue trop bien pendue.
Les humains mirent alors simultanément genou à terre. Ils grommelèrent ensemble les mêmes paroles primitives. S'adressant à la foule, Miarac regarda un à un les centaines de visages présents dans la salle.
« Il est vrai qu'aucun d'eux n'a apprit à parler... » Il y eut de nombreux éclats de rire. « Je vais tout de même tenter d'établir quelconque communication ». Il y eut de nouveaux éclats de rire. Miarac ricana et s'approcha des hommes. Il s'exprima de la manière la plus moqueuse qu'il pouvait.
« Se pourrait-il que vous me fassiez l'honneur de me comprendre? Oh je sais qu'il est ardu de s'exprimer aux animaux, mais vos femmes ont pourtant, à force de persévérance, acquis les bases de notre grammaire. »
Les hommes se redressèrent et toisèrent Miarac. « Désirez-vous que je sois votre maître? » Les hommes ouvrirent le feu. Miarac bondit et dégaina sa dague, seule arme en sa possession. Sautant d'épaulière en épaulière, il esquiva gracieusement les balles. « Je vous enseignerai les secrets de notre syntaxe. » Il égorgea un premier homme. « La conjugaison n'aura plus de secrets pour vous. » Passant entre deux plaques d'armures, sa lame éventra un second adversaire. « Enfin réciterez-vous les cas avec plaisir. » Un coup d'estoc brisa l'aquila d'un troisième ennemi. « Et la lumière pénétrera vos esprits embrumés... »
A cet instant il cessa de parler pour ne plus être qu'une tornade de mort. Il en avait assez de mimer la joie. Il voulait en finir avec ces nuisibles et retourner sur sa couche. Bien que les blessures qu'il avait infligé furent terribles et instantanément mortelles, il n'y avait nulle trace de sang. Cet effet était d'autant plus accentué par le fait que les hommes portaient des armures de la couleur du liquide écarlate.
Bientôt ne resta plus qu'un homme. Il retira son casque doré pour montrer un visage buriné et couturé de cicatrices. Son crâne était chauve. Ses yeux était d'un horrible bleu jauni par la maladie. Les deux adversaires se fixèrent. L'homme tressaillit. Il jeta un pistolet vide et prit en sa main une arme des plus bruyantes. Une fumée âcre s'en échappa sous forme de gros panaches noirs.
Miarac sentit alors sa tête tourner. Il lâcha sa dague et plaqua ses mains contre ses oreilles. Quel était donc ce bruit?! Ses oreilles bourdonnaient, ses yeux le piquaient atrocement. Et il ne sentait plus rien! Il regarda alors son adversaire qui fonçait sur lui en beuglant. C'était cette arme. Il en était sûre. C'était elle qui affaiblissait ses sens. Son premier but serait donc de la mettre hors d'usage. Il sourit cruellement. Sa proie n'avait plus aucune chance.
Miarac bondit. Son corps vrilla et atterrit derrière l'humain rugissant. Celui-ci fit volte-face et reprit sa charge tonitruante. Cette fois Le gladiateur sauta directement sur son adversaire. Mais lorsqu'il voulut le désarmer, l'arme si détestée fit voler la dague du céraste. Son métal était bien trop précieux pour se briser, mais elle avait atterrit bien trop loin pour qu'il puisse la récupérer. Il était désarmé. Il frappa alors de son poing la cuirasse de l'homme. Mais ce coup qui aurait du le faire se renverser ne fit que craquer les phalanges de son porteur. Miarac serra le dents pour ne pas crier sa douleur. Et cette arme qui résonnait dans sa tête...
L'humain éleva alors son propre poing, étrangement disproportionné par rapport au reste de son corps. Il l’abatis sur le céraste, le faisant voler à l'autre bout de la salle.
Quelle ironie, songea Miarac. Ce sera une arme d'une méprisable primitivité qui causera ma perte. L'homme le regarda alors, interloqué. Une expression de frayeur passa sur son visage. Car le fixant de ses terribles yeux, Miarac se releva. Il ne serait pas tué par cet animale. Il prit son élan et, lestement, couru vers sa proie. Et c'est en un cri de terreur que l'astartes s'effondra, le cou retourné par les mains du gladiateur aux yeux pers.

Encore une fête. Ces débauchés ne savaient-ils donc faire que ça ? Miarac soupira. Ses opinions étaient de toute évidence très différentes de celles de ses confrères. Kolokou avait peut-être raison, finalement. Peut-être affectionnait-il trop la subtilité. Il sentit alors quelqu'un s'approcher de lui. Ses sens aiguisés, il se dissimula dans l'ombre avant de jaillir sur la céraste. Elle esquiva trop lentement et se retrouva à terre, le visage face à celui de son agresseur. Elle fut presque instantanément glacée par le regard du gladiateur. Puis, reprenant difficilement son souffle sous le poids de ce corps, elle prononça ces quelques mots: « Le meilleur jouteur de L'Ombre des Étoiles me ferait-il l'honneur d'écouter mes propos? »
Miarac la relâcha et alla se caler à l'angle des murs. Il observa la céraste dont la main gauche disparaissait sous un ample manteau. « Qu'est-ce qu'une femme telle que vous demanderait à un homme? Car c'est pour un service que vous êtes allée me voir.
-Vous êtes perspicace...
-Réaliste...
-Et insolent...
-Méprisant. »
La céraste fit un geste de dédain avant de jeter une bourse à Miarac qui d'un geste vif de sa lame trancha le nœud. Des pièces d'or tombèrent sur le sol en un tintement lugubre. Elles raisonnaient comme des annonciateurs de mauvaise augure. La céraste rougit de colère, mais se maîtrisa.
« Ceci est pour vous si vous acceptez de me suivre dans les profondeurs de Commorragh.
-Je ne veux pas d'argent. Je veux des êtres souffrant dont la douleur apaisera ma soif.
-Vous en aurez.
-Alors dites-moi le but de cette escapade l'avant-veille des Sept Jours de Feu, fête à laquelle je tiens tout particulièrement. »

Miarac avançait péniblement dans un goulot qui allait en rétrécissant. Les murs métalliques dont suintait une eau croupie semblaient être de chair, une chair malade et purulente. Devant lui se dessinait la silhouette de la céraste. Elle tenait dans sa main une pierre lumineuse qui diffusait autour d'elle une lueur turquoise. Mais cette faible clarté se trouvait vite étouffée par les ténèbres, aussi Miarac pressa le pas.
« Nous y sommes presque. », murmura celle qui quelques heures plus tôt avait invité Miarac à la rejoindre. Le gladiateur avait appris que le but de l’expédition était de récupérer « quelque-chose » de très précieux et qui comptait beaucoup pour la céraste. Bien-sûr, il s'était avéré inutile de lui apprendre ce qu'était le quelque-chose. Miarac continua son chemin.

Ils débouchèrent sur un couloir relativement grand, mais ne ralentirent pas pour autant. Miarac se sentait de plus en plus mal à l'aise au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans les profondeurs de la cité. Petit à petit, des lueurs telles que celle de la céraste apparurent dans les creux des murs. Puis un soupir raisonna dans la tête de Miarac. Le son était étouffé, et à peine audible. Mais il se répéta, languissant. Le gladiateur ne savait ce que c'était. Il avait déjà vu pareil phénomène, mais alors il prenait plaisir aux hurlements des âmes emprisonnées dans les psychocages. Car de psychocages il s'agissait bien. Comment avait-il put être aussi stupide ? Comment avait-il fait pour ne pas comprendre que la pierre de la céraste était une psychocage... qui lui était destinée ! Miarac fit alors volte-face. Devant lui se tenait la un mur. Le gladiateur se retourna lentement, et fit face à la céraste. Les yeux dans les yeux, les deux tueurs se regardèrent. Puis la céraste sourit d'un air cruel. « C'est pour ton bien. »

Miarac était allongé, nu, sur une table d'un métal froid. Ces sensations éveillèrent de vieux souvenirs qui n'avaient pas été révélés depuis des années. Il releva la tête. Autour de lui, des appareils chirurgicaux trônaient sur des étagères pleines à craquer, et des flaques d'un liquide clair jonchaient un sol recouvert d'éclats de verre. Au fond de la pièce se tenait un homme de grande taille qui se disputait dans l'ombre avec une femme qu'il reconnut être la céraste. Puis l'homme s'avança vers son « patient ». Miarac resta bouche bée. L'être qui s'avança vers lui avait une démarche souple et gracieuse, ses mains étaient fines, ses longs cheveux flottaient derrière lui; en fait, à première vue, rien ne le distinguait de n'importe quel céraste. Mais son visage... une expression d'infinie sagesse l’inondait, une sorte de paix intérieure émanait de lui. Et ses yeux étaient bleus. D'un bleu aussi profond qu'une mer déchaînée, mais des yeux apaisés. Cependant, ce regard était triste, et était le reflet d'une race déchue. Miarac comprit que pour la première fois de sa vie, il voyait un Eldar.

« L'opération sera des plus douloureuse. Elle consistera à vous utiliser comme une pierre esprit vivante. Bien sur c'est une image, mais le concept est à peu près le même.
-Vous n'y parviendrez jamais. Mon esprit est trop fort pour être tout simplement supprimé, être remplacé par un autre!
-En êtes-vous certain?
-Absolument!
-Nous verrons cela... »
Miarac cracha à la figure de cet espèce d'insolent efféminé.
« Vous n'êtes même pas capable de me tuer à la loyale! Vous êtes pitoyables. Je sais pourquoi les Eldars sont condamnés à mourir, ils sont trop lâches pour affronter un ennemi en face!
-Mais vous vous trompez, dit il en essuyant son visage. Je ne veux pas vous tuer, je veux faire de vous un espion. »
Miarac vit la vérité avec effroi. Cet Eldar voulait utiliser son corps pour abriter un esprit défunt, afin d'infiltrer Commorragh de l’intérieur. Le fait de l'avoir pris lui, le meilleur des arènes, n'était pas un hasard. Il savait qu'il pourrait facilement monter en grade, et ainsi parvenir à des informations plus confidentielles. Et ses secrets dévoilés, la cité crépusculaire tomberait. Miarac ne pouvait les laisser faire une chose pareille. Mais au moment où il allait tenter de sectionner ses liens, une vive douleur lui transperça la nuque.

Miarac se sentait flotter. Tout son corps était endolori, et la souffrance était palpable autour de lui. Il hurlait mais ne s'entendait pas. Il n'entendait plus. Tout autour de lui était noir et froid. Mais il n'était pas seul. Il se recroquevilla sur lui-même. Un voix raisonnait dans sa tête, celle d'un Eldar mort il y a des siècles. Elle disait que par le passé, il avait été torturé, puis traîné dans les arènes tel une bête pour divertir une foule cruelle. Il disait qu'on lui avait réservé une mort particulièrement horrible, et qu'il n'avait pu rejoindre les âmes de ses frères. À la place, seule une cage vide l'avait attendu. Mais d'autres Eldars avaient survécu, et lui avaient promis qu'un jour, ils le sauveraient. Et aujourd'hui ce jour était arrivé. Aujourd'hui ceux qui lui avaient fait ça paieraient pour leurs crimes. Aujourd'hui les Eldars Noirs paieraient. Et le premier serait Miarac. Le gladiateur hurla. Il se sentait déchiré, réduit à néant. Il sentait son esprit être broyé par un autre plus fort. Et il vit son corps. Corps désormais étranger, qui ne lui appartenait plus. Il savait qu'il était perdu, condamné à rester à jamais un souvenir. Mais il ne pouvait accepter pareil destin. Il s'accrocha de toutes ses forces à ce qu'il était, à Miarac, le gladiateur aux yeux pers. Jamais il n'avait connu la défaite, jamais il ne la connaîtrait. Même à dix ans, devant le tourmenteur, il n'avait pas faibli.
Mais tout ceci s'avérait inutile. Miarac se sentait disparaître. Alors il se raccrocha à ce qui avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui, un tueur froid et sans scrupules. Et en un ultime effort, il leva son bras à jamais humilié. Il leva son bras marqué du 1.


Dernière édition par L'ombre funeste le Dim 17 Mar 2013 - 16:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeDim 22 Jan 2012 - 20:26

Et voilà la suite (et fin) de mon récit! Félicitations si vous arrivez jusqu'au bout! cheers

Miarac hurla. Il se redressa d'un bon, avant de s'écrouler sous son poids. Il toussa et se redressa péniblement. Son équipement était de nouveau sur lui, et il retrouva même ses armes à son ceinturon. Miarac scruta les ténèbres autour de lui, cherchant à mettre un nom à cet étrange endroit. N'y parvenant pas, il s'avança dans l'obscurité. Il reconnut vite un boyau déjà emprunté par le passé, et s'y engagea. Il ralentit, puis s'arrêta tout à fait lorsqu'il vit une lumière au bout du tunnel. Il avança d'un pas lourd jusqu'à elle, puis pénétra dans une sorte de grande salle à ciel ouvert. Au loin l'on distinguait un ciel perturbé d'où tombait une eau acide. Il cligna des yeux, puis se laissa tomber à genoux dans cette eau qui n'en était pas. Le liquide froid l'engourdi jusqu'aux os. Un sensation de malaise le parcourut alors qu'il restait dans la même position. Ses cheveux humides tombaient devant son visage terne. Telle une main glaciale, le froid engloba le dessus de son crâne. C'était la main de la mort.

Orphel marcha vers la sortie du boyau. Son pas était légèrement saccadé, comme celui d'un homme dont la chaussure aurait été mal ajustée. Et ce pouvait, d'un certain point de vue, être le cas. L'aire libre le frappa de plein fouet. Il s'immobilisa, et inspira cette atmosphère. Elle était certes grasse et polluée, mais le Eldar n'avait rien sentit de tel depuis des siècles. Mais il avait une mission. « Sais-tu que je patiente depuis plus de temps que je ne pourrais le dire? »
Orphel se retourna et vit Niënor. Il sourit.
« Ah douce amie, que me voilà attristé de par vôtre dureté! Ne saviez-vous donc pas que durant des années, une pierre maudite m'avait emprisonnée? Me coupant de la terre, me coupant de mes frères, m'arrachant durement tout ce à quoi je tenais. Et ceci est aujourd'hui terminé, disparu dans les brumes du passé.
-Alors comptez-vous profiter, d'un repos pourtant mérité? Tandis que le monde se noircit, et que le soleil s'obscurcit? Comptez-vous donc nous quitter, pour un havre de sûreté?
-Dures sont vos propos, mais amère serait ma colère, si ce que vous disiez était vrai. Non, je ne puis trouver le repos. Et tant que ma tâche ne sera accomplie, ce seront les fantômes de ma mère, qui hanteront mes songes. »
Les deux êtres devinrent graves, puis Niënor sauta du promontoire où elle était assise. Elle alla se coller à l'Eldar, et c'est en une douce étreinte qu'ils se retrouvèrent. « Ainsi ne connaîtrons-nous jamais la joie d'un bonheur complet?
- À cette question même le grand prophète ne saurait répondre. » Le Eldar regrettait d'avoir
prononcé ces mots, mais ils avaient été nécessaires. Rien ne devait les éloigner de leur quête, et leurs corps de substitution leur rappellerait à jamais leur véritable nature. Sans relâcher son étreinte, il murmura: « Il est désormais temps que tu m'amènes au culte de L'Ombre des Étoiles. »

Miarac ne savait depuis combien de temps il était là lorsqu'il entendit un pleur. Il se redressa et scruta les ténèbres environnantes. La pluie continuait de tomber sans bruit, et l’atmosphère demeurait lourde d'orage. Cette salle grise était oppressante, ces ténèbres mouvants dérangeants, ce silence ponctué de pleurs terrifiants. Miarac frissonna. Lorsque les pleurs se répétèrent, il en localisa la source. Au pied d'un des quatre sombres murs, là où encore peu de temps auparavant il y avait une porte se tenait un enfant. Il était nu, livide, et ainsi recroquevillé sur lui-même, il aurait semblé mort si des soubresauts n'agitaient pas ce corps squelettique.
« Comment t'appelles-tu? » raisonna la voix de Miarac. Les mots avaient été prononcés bas, pourtant un écho persista durant plusieurs minutes. « Qui es-tu? » Il n'y eut pas de réponse. Le céraste n'était pas habitué à éprouver de la compassion pour quoi que ce fut, mais de cet enfant émanait une chose indescriptible. Une chose qui inspirait à Miarac une envie irrésistible de le protéger, de se lier d'une réelle amitié avec lui. Mais également une chose qui l'effrayait, le mettait sur ses gardes. Une chose étrangère que nul n'avait jamais ressenti. Alors Miarac s'avança et posa la main sur l'épaule de l'enfant. Celui-ci leva la tête, et il vit.

Rares sont les arènes moins décentes que celle du culte de L'Ombre des Étoiles, et rien que le nom inspire généralement mépris et rejet vis à vis de cet ordre. C'est en effet l'un des moins célèbres et riches des cultes existants. Lorsque madame de Sanimaï prit, il y a des siècles de cela, le commandement de l'organisation, celle -ci était si décadente que son nom avait été rayé des tablettes du succès. Quand, après des années de labeur, la dame de Sanimaï donna un semblant de gloire à ce culte jusqu'alors piétiné par tous, les cérastes léguèrent leur argent pour le bien de la communauté afin de s'offrir une arène digne de ce nom. Mais elles n'y parvinrent pas. Alors elles investirent tout dans des décorations du plus mauvais goût, dans du plastique aux teintes d'or et des tableaux copiés par des faussaires pour le moins douteux. Et c'est en un logis ainsi paré qu'entrèrent les deux Eldars.
Lorsqu'il pénétra dans le long corridor, Orphel fut cerné de statues si repoussantes et provocantes qu'il faillit rebrousser chemin. Il devrait pourtant vivre dans cet environnement jusqu'à ce qu'il accomplisse sa mission. Les statues finirent par laisser place à des portes, dont les battements roses semblaient inciter aux pratiques les plus abjectes. Niënor retourna la tête vers son compagnon, sans pour autant s'arrêter de marcher.
« Tu es ici devant les chambres du plaisir. Toute la débauche possible et inimaginable se trouve derrière ces portes. Je n'y suis jamais allé, mais peut-être devras-tu, un jour, y accéder. »
Cette simple idée donna des nausées à Orphel, qui s'appuya péniblement au mur le plus proche. Il ne trouva pour l'aider qu'un regard compatissant.
« Je voudrais bien te dire que c'est pour nôtre mission, mais en tel moment, est-ce vraiment nécessaire? »
Orphel se força de sourire, mais ce fut un visage triste qui répondit.
« La mission... Je commence à croire qu'elle ne me relâchera plus. »
Niënor s'agenouilla devant son amant, le visage inquiet. Les Eldars ressentent bien mieux les émotions que les hommes, et la femme sentait que son compagnon était lacéré de l’intérieur.
« Quelles pensées peuvent être si fortes qu'elles poussent le champion d'Ulthwë à s'agenouiller? Quelles idées peuvent terrasser un être aussi pur que le penseur de la tour d'ivoire?
-Une idée qui ne vient pas de moi. Une pensée passagère, mais qui ne m'est pourtant pas étrangère. J'ai le sentiment que... tout cela sera un échec. Que tout ceci n'est qu'un jeu édifié par un dieu moqueur et cruel, qui nous berce de chimères pour nous faire espérer. Mais d'espoir je ne vois plus. Les nuages s’amoncellent sur mon cœur tâché, car c'est bien le cas. Telle une maladie, une corruption des plus vils hante mon esprit. Elle erre en hurlant, pleurant et suppliant. Elle se languit dans ma tête et y creuse un tunnel comme un verre le ferait d'un fruit. »
Niënor tressaillit. De tels propos n'étaient jamais anodins dans un peuple si ouvert aux courants de la vie.
« Mais quel chose peut-elle ainsi vous perturber? Par quel maléfice de telles horreurs peuvent ombrer votre esprit?
-Je ne puis le savoir. Ou plutôt, j'ai peur de voir juste!... »
Un céraste arriva alors en courant, hurlant d'une voix essoufflée.
« Miarac! Nous pensions tous que tu ne reviendrais pas, que cette harpie t'avait tué! Au bien sûr c'était une idée stupide, comment quelqu'un aurait-il put te... »
Il vit la céraste.
« Ah! Euh... Et bien... Tu nous rejoins vite! La première représentation est dans quatre heures, au couché du soleil. On t'y attend tous! D'ailleurs se serait dommage que tu rates ça, on raconte que, pour l'occasion, nos meilleurs belluaires ont capturé un essaim entier de carnifex! Enfin bref, on t'attend tous! »
Et repartant au pas de course, il laissa les Eldars à leurs pensées.

Qu'y a-t-il donc derrière les rêves? Qu'y a-t-il donc derrière les songes les plus profonds? Peut-être ce qu'il y avait en ce moment dans les yeux de cet enfant. Miarac ne pouvait en détacher le regard. Il ne pensait plus. Son esprit était vidé de tout. La haine, la colère, la tristesse, rien n'avait subsisté dans cet esprit égaré. L'enfant parla d'une langue oubliée. Une langue si claire et belle qu'elle ne semblait avoir été pensée que pour refléter l'amour. Mais ce ne fut pas pour ce sentiment que le garçon parla. Mais parlait-il seulement?

Miarac retira doucement sa main de l'épaule de l'enfant. Que s'était-il donc passé? Il n'aurait su le dire. Mais sa peau était froide, son pouls si lent qu'on aurait pu le croire endormi, le regard si vide qu'on aurait pu le croire mort. Il murmura: « Qui es-tu donc? » Puis voyant le silence, dit encore plus bas, comme s'il eut peur qu'on l'entende: « Où sommes-nous? »
L'enfant releva la tête. Son visage angélique était pourtant froid et sans émotion apparente. Il était comme vieilli d'une vie si courte. Les larmes avaient disparu de ses yeux... des yeux verts.
« À ces questions je ne puis répondre... » dit-il d'une voix absente. « ...car tu en connais déjà la réponse.
-Je l'ignore pourtant...
-En ce cas veux-tu vraiment connaître la réponse? Car la vérité te détruira... »
Miarac s'effondra en pleurs, la tête dans ses mains. « Je t'en supplie, aide moi! »
L'enfant se leva alors, dépliant son corps squelettique et plus blanc que l'albâtre. Il posa ses mains sur le crâne de Miarac et dit d'une voix d'enfant, d'une voix douce et rassurante, presque maternelle, mais qui semblait pourtant contenir toute la détresse du monde. « Je ne puis te le dire... Mais je peux te le montrer. ».

Orphel serra ses poings. Il était crispé. A ses côtés attendait, l'écume aux lèvres, une trentaine de cérastes assoiffées de sang. Leurs yeux révulsés, elles psalmodiaient des chants blasphématoires. Toute la colère du monde avait beau envahir Orphel, il se devait de rester calme.
Les portes de l'arène s'ouvrirent. L'Eldar y pénétra lentement, et fut ébloui par la magnificence de l'édifice. « Si tel doit être le lieu de ma mort, alors ce sera dans la sombre beauté de ces arcades que mon âme s'envolera. »

Les Sept Jours de Feu. Certainement la fête la plus meurtrière de tous les temps. Chaque année, durant une semaine, des cérastes venus de tout Commorragh se réunissent en une effusion de sang. Des cultes entiers disparaissent en de telles occasions, mais une gloire éternelle revient à la succube victorieuse. Celle-ci et ses disciples devront non seulement affronter d'autres gladiateurs surdoppés, mais également des proies venues d'autres mondes. Des hommes, des Orks, des Taus... Des milliers d'esclaves fraîchement capturés sont déversés dans l'arène.
Parfois même, ce sont des Eldars qui servent de proies. Lors de tels massacres fratricides, on raconte que les verres débordent des âmes des morts, et c'est du sang des victimes que le sombre bâtiment s’emplit afin d’accueillir les pires naumachies de l'histoire. Flottant au dessus de la mer écarlate, des raiders slaloment entre les monstres des profondeurs capturés pour l'occasion. Et l'arène s'emplit des cris fous d'une foule avide de jeux.
L'arène. Imaginez... Une superficie de cinq km de diamètre. Cinq fois plus de haut. Une pierre noire aux reflet spectraux. D'immenses arches soutenues de piliers gémissent. Mais la plus grande beauté de l'arène vient de son sable. Chacun des milliards de grains est en fait l'âme d'un défunt. Ses pleurs et ses lamentations se joignent à celles de ses camarades.
Au loin une gigantesque grille s'éleva. De l’abîme qu'elle ouvrit s'élevèrent lentement des milliers de petites formes effilées. Elles se rapprochèrent inexorablement des gladiateurs. Leurs lames prêtes à frapper, ils attendirent les ombres.
Orphel se dandina d'un pied sur l'autre. Cela faisait maintenant une heure que le nuage se rapprochait. Lentement, un sombre éclat se dessinait. Jamais il ne se serait attendu à affronter autant d’ennemis à la foi. Et pire, il ne savait les identifier. « Locustes!!! » hurla une céraste derrière lui. Il se retourna et vit ses compagnons se jeter à terre alors que la marée de griffes et de crocs fondaient sur eux. Il se plaqua à terre, juste temps pour voir une femme se faire déchiqueter sur place. Lorsque les créatures se ré-élevèrent, il ne restait plus qu'un squelette vêtu de lambeaux de chaire à la place de la céraste. Lorsque Orphel se releva, la nuée retournait déjà au combat. Mais alors qu'elle s'approchait, une puissante explosion raisonna dans les tympans de l'Eldar. Peu après, des cadavres de plurent sur le groupe. Ils ressemblaient à des serpents. Des serpents ailés de la taille d'un gros chien. Mais alors qu'il relevait la tête, Orphel vit que le vol impitoyable des locustes ne faisait que continuer de plus belle. Et c'est alors qu'il entendit un cri. Un hurlement si déchirant qu'il semblait avoir été poussé par le démon en personne. Sous les pieds des cérastes s'ouvrit une trappe jusqu'alors cachée. Et de cette trappe jaillit un énorme carnifex. La bête était des plus magnifique. Une chitine aux reflets sombres et multicolores contrastait avec son corps noir violacé, corps qui rougissait déjà du sang de ses victimes. Et déjà, les locustes reprenaient leur carnage. Orphel ne savait que faire. Mourir broyé par les pinces d'un énorme carnifex ou être écorché vif par des dizaines de locustes, aucune des deux solution ne paraissait convenable. Et dans tous les cas, il ne pourrait accomplir sa mission. Il allait se décider pour le mastodonte lorsqu'un grand silence se fit. Même les tyranides semblaient s'être tus. D'une porte dorée s'avança une femme. Ses longs cheveux roux flottaient derrière elle, et en sa main était serrée une lourde hallebarde. Son regard était carnassier, sa démarche, prédatrice. Puis d'un bond, elle s'éleva dans les airs. Elle sembla flotter durant un temps incroyablement long, puis elle retomba. Et lorsque ses pieds touchèrent la terre, se ne fut qu'accompagné du bruit mat de la tête du carnifex.

Le boyau continuait sans fin. Jamais Miarac ne s'était sentit si seul. Au devant trottinait l'enfant. Une lueurs fantomatique émanait de lui, éclairant le chemin de l'adulte. Mais d'autres lumières semblaient vouloir le guider. Il tournait sans cesse la tête, voyant de plus en plus de bougies autour de lui. Bientôt il distingua des formes se profiler. Des enfants vêtus de blanc avançaient derrière eux. Leurs pas étaient lents, mais ils ne fatiguaient jamais. Miarac en eut peur. Et cette crainte ne fit que s'accentuer lorsqu'il vit le sans-nom accélérer le pas devant lui. Mais il ne peut s’empêcher de se retourner. Les êtres qu'il voyait avaient des yeux laiteux, qui semblaient anormalement grands. Leurs visages étaient lisses et sans reliefs. Et surtout, ils n'avaient pas de bouche. Qu'étaient donc ces choses tourmentées? « Tu es un être pour le moins tourmenté », dit l'enfant devant lui. Miarac frissonna aux mots de l'enfant. Ils sonnaient étrangement, comme s'il les avait lui-même dit. Peut-être était-ce le choix des mots...

Likao de Sanimaï. Elle est la succube du culte, et donc notre cible. Orpel tournait en rond dans la pièce. « Il faut l'abattre si nous voulons réussir. » Les mots de Niënor étaient vrais, il le savait. Il se retourna vers Kolokou. Le gladiateur était enchaîné à un fauteuil médical. Orphel soupira. « Et tu nous aidera à la tache. Le captif se débattit et injuria l'Eldar. Ce dernier ricana. « Comment as-tu pu être aussi aveugle, alors que tu côtoyais Miarac -il grimaça à ce nom- depuis des années?
-Où est-il? Je ne puis croire qu'il est mort! C'est le meilleur céraste de tout Commorragh! Même Lélith...
-Son esprit a été détruit! Orphel ricana. Il n'y a désormais plus moyen pour lui de revenir. Il est à jamais perdu. Et bien que j'aurais aimé te voir subir le même sort, il ne m'induit pas de le faire.
-Où l'avez-vous caché! Où l'avez-vous donc mené?
-Miarac est désormais dans un endroit d'où il ne peut sortir. Il en est prisonnier. Et prie pour qu'il découvre rapidement la nature de cette terre, car en l'endroit où il erre, la connaissance est synonyme de destruction. Et le tourment n'affecte plus les morts. »
Il se saisit d'une seringue et continua. « Le gouffre qui sépare les Eldars de leurs sombres cousins s'élargit de jour en jour. Il n'y aura bientôt plus moyen de le refermer, car des différences d'ordre biologique commencent à ce faire. Vos yeux en sont la preuve, la toile affecte ses habitants. Miarac était l'un des derniers de votre race à être encore biologiquement un Eldar. En fait la culture était la seule chose qui le séparait de nous. Mais aujourd'hui il n'est plus... Enfin c'est cette culture qui vous sépare encore de nous. Mais nous n'avons que très peu de temps avant qu'une espèce Eldar Noir à part entière n'apparaisse. D'après nos spécialistes en la matière, le processus a déjà commencé. Mon but sera donc de vous envoyer des images de nos vaisseaux mondes, afin de susciter un sentiment de beauté en vous. Si nous y parvenons, alors il y a de grandes chances pour vous deveniez un Eldar à part entière.
-Je ne suis plus un enfant, dit Kolokou d'un air méprisant. Vous n'avez pas besoin de tout m'expliquer. Et tant bien même que vous le faites, alors ce n'est pas la peine de tout le temps répéter Eldar et de supprimer les mots compliqués. » Il cracha une gerbe de sang.
« Vous ne pourrez rien contre moi. » Et il avala une capsule poison.

Orphel hurla. Son torse se contractait d'une manière si atroce que Niënor en était effrayée. Ses côtes saillaient abominablement, telles des crocs sortant de sa chaire. Puis il s'effondra lourdement au sol. « Ô Orphel toi qui a vaincu les ténèbres, ô toi qui a parcouru le ciel, que t’arrive-t-il donc pour que tu sois ainsi torturé? » Elle mit sa main sur sa tempe. Elle était trempée. Elle serra la main de son amant.

« Qu'avons-nous dont fait? » Orphel était assis sur le lit, aux côtés de Niënor. « Je l'ai senti souffrir. Je l'ai senti hurler. Il pleurait. Avions-nous le droit d'infliger tel sort à cet être, aussi misérable soit-il? Enfin Niënor je l'ai senti pleurer! Un Eldar Noir! Nous avons infligé une torture à un être que même les siens n'auraient pu imaginer. Pire, nous avons peut-être condamné le seul de sa race à pouvoir raisonner les siens! Nous sommes des monstres.
-Tes propos sont confus... Il fallait que nous le fassions. C'était notre seul espoir...
-Mais si nous avions mal interprété la prophétie? S'il avait fallu que ce soit réellement lui qui sauve l'Eldar?
-Alors en ce cas nous sommes perdus. »

« Non! » « Pas par là! » Il courrait. Il était sur d'avoir trouvé la sortie de cet enfer. Bientôt il serait de retour à Commorragh. Et il ne reverrait plus cette contrée de malheur. Mais lorsqu'il sortit à la lumière, il ne fit que chuter.

Miarac sentit quelque chose de mou dans lequel il s'enfonça. Puis il fut brusquement éjecté à quelques mètres avant d’atterrir violemment sur un sol dur et froid. Il hurla lorsqu'il sentit une vive douleur au bras gauche. Il était dans le noir le plus complet mais il devina une fracture ouverte à la façon dont ses doigts frôlaient sa chaire... et ses os.
Il soupira, et sentant un mur derrière lui, s'y adossa. Il resta quelques instants immobile, puis éclata en sanglots. Son bras cassé n'arrangeait rien, et les pleurs étaient saccadés. Puis il vit devant lui un homme. Il était grand, incroyablement beau. Pour une raison qui lui était inconnue, il se dit que cet homme était un poil narcissique. Un poil. Quelle expression puérile. Il entendit l'homme lui parler, mais il ne répondit rien. Ce n'était qu'un céraste. Il le mépriserait et s'en irait vite. Il l'oublia. Le temps passa. Il sentit une légère pression sur son épaule. Il releva la tête. De la compassion. Il lisait de la compassion dans ce regard. Il le haï. Comment pouvait-on éprouver de la compassion pour lui? C'était une insulte. Il lui cria de partir, de le laisser, mais ses mots n'avaient aucune force. Alors il se redressa. Le céraste était bien plus grand que lui. Pourtant il semblait n'être qu'un enfant. Il le détesta davantage. Un enfant éprouvait de la compassion pour lui. Et ce jeune adulte s'agenouillait devant lui qui plus est! Il comprit alors que leurs sentiments étaient réciproques.

Orphel contempla la marée de débauche devant lui. Des cérastes riaient dans des bains de vapeur. Des prostituées se prélassaient dans les bras de gladiateurs musclés. Et tous sexes confondus, ces maudits s'adonnaient aux plaisirs corporels. Il ne put supporter ce spectacle plus longtemps.
« Es-tu prête mon amour?
-Si tu es décidé... Alors je te suis. »
Le chant des armes à feu s'éleva dans la pièce. Les coups étaient impulsifs et peu précis. C'était en effet la colère qui guidait les tirs, causant de terribles dégâts et semant la panique chez les Eldars Noirs. Hommes et femmes crièrent et tentèrent de se cacher, mais ils n'y parvinrent pas. Et lorsque que le tonnerre des armes s’apaisa, il n'y avait plus que deux êtres vivants dans la salle. Orphel jeta son fusil éclateur sur un corps. Et prenant une nouvelle arme, il se dirigea vers la porte opposée. Toute d'or sculptée, elle était à l'image de la pièce. Grande, brillante, débauchée. Elle s'ouvrit d'elle même. Face à eux s'étalait un immense couloir, au bout duquel il y avait une autre porte. Il s'engagèrent dans le corridor. Corridor... Ces murs étaient assez larges pour laisser passer un tank, et sa voûte s'élevait si haut qu'elle disparaissait presque dans l'ombre. Car de sombres recoins ici il n'y avait point. Tout était d'or, de bronze et d'argent. Tout était lisse, et pourtant tout paraissait arrondi. De fines fentes se dessinaient de temps à autre dans les parois. Orphel vit Niënor frissonner. « Je... connais... la symbolique de cet endroit. » L'Eldar regarda sa compagne. Il allait lui demander ce qu'elle entendait par là lorsque la porte devant eux s'ouvrit. Et derrière il y a avait pareil couloir. Ils s'y engagèrent. Tout était silencieux. Et quand la porte ne fut qu'à quelques mètres, elle s'ouvrit elle-même, offrant le même spectacle que les précédentes. Par trois fois ils recommencèrent, et par trois fois le couloir s’étendit de nouveau. Alors qu'Orphel s’avançait encore une fois, Niënor le retint. « Écoutes... Il faut que je te parle.
-Nous n'en avons malheureusement pas le temps, il faut que nous...
-Je ne t'ai pas tout dit. » Orphel s’arrêta, et scruta sa compagne. Elle avait l'air abattue, mais résolue.
« Ce couloir continuera jusqu'à ce que tu meurs. Le seul moyen de parvenir jusqu'à la dame de Sanimaï est de passer par l'une de ces fentes.
-Mais pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt...
-Parce-que j'espérais que ce soit faux!
-Je ne comprend pas...
-Ceci est la meilleure des protections! Je ne puis te suivre car... je suis une femme!
-Mais voyons c'est absurde! Pourquoi ne pourrais-tu pas passer?!
-Tu ne saisis dont rien?! Ces fentes arrondies par lesquelles tu passeras sont des vagins! Pour parvenir jusqu'à elle tu devras d'abord te souiller! Tu devras d'abord la féconder! »
Orphel fut prit de vertige. Ainsi tel serait le prix à payer pour sa réussite. Niënor ne l'avait pas dit mais il savait qu'elle ne survivrait pas à l'idée que son amant aille vers une autre femme. Et ce quelle qu’en soit la raison et le procédé.
Les Eldars se regardèrent. Une dernière étreinte vint mettre terme à cet amour que nul homme n'aurait pu comprendre... ou éprouver. Orphel se retourna vers cette immonde entrée. Elle dévoilait à elle-seule la déchéance des Commorits. A mesure que l'Eldar s'avançait, elle semblait s'élargir et l'inciter à entrer. Il reprit son souffle. Et sans un regard en arrière, il s'avança.

Miarac se tordit à terre. Quelque chose, il ne savait quoi, était dans son ventre. Il gémit. Jamais il n'avait ressenti pareille douleur. Ses dents se serrèrent, ses yeux se révulsèrent. Puis la douleur s’arrêta. Elle s'était estompée, mais pour une raison inconnue, il s'en trouva irrémédiablement souillé.

Orphel posa genou à terre. Nulle larme ne coula de ses yeux vides. Il l'avait fait. Pour son peuple. Pour Niënor. Niënor... Elle devait être morte désormais. Il referma ses paupières. Il devait avancer. En finir. Il releva la tête.
Elle était là, son corps sinueux étendu sur un lit de velours. Elle était terriblement belle. Mais tels charmes n'auraient su abuser un Eldar. Et quand le sombre, le déchu, le souillé, plongea sa lame en ce corps, ce fut en riant que la dame de Sanimaï s'éteignit.

L'enfant précédait Miarac dans une allée brumeuse. Vers le ciel s'étendaient de hautes tours de plusieurs kilomètres chacune. Des ombres passaient à leurs côtés. Elles étaient un temps trop rapide pour qu'on les voit, un autre si lentes qu'elles en devenaient floues. Puis l'enfant s’arrêta devant l'un de ces gratte-ciel. « Ici je ne puis aller. Car là où tu iras nous devons n'être qu'un. Tu dois continuer seul. »
Miarac resta indécis. Que voulait-il donc dire? Il haussa ses épaules et gravit les marches qui conduisaient à la porte. Il l’entrouvrit, faisant ainsi pénétrer un froid glacial dans l’habitation. Il grelotta. Devant lui s'élevait un escalier en colimaçon. Les ténèbres le couvraient bien avant qu'on puisse distinguer son terme. Il regarda une dernière fois l'enfant. Miarac eut un frisson. Dans ce regard il avait vu une chose... Non. Ce ne pouvait être possible. Il commença à grimper. L’ascension était longue, mais son esprit était comme embrumé, voilé d'un tissu qui semblait être un linceul. Enfin, après une éternité de marche, il atteint le sommet. Aucune fatigue n'accablait ce corps, qui semblait déjà s'élever au delà des contraintes de la vie. Il posa la main sur une poignée. Même dans l'obscurité, il l'avait trouvé d'instinct. Il hésita. Un complot de son esprit lui jouait des tours. Il secoua la tête. C'était ridicule. Il entra.

Le rire était assourdissant. Il se tenait le crâne, les mains plaquées contre les orifices qui furent jadis des oreilles. Mais les avoir découpées n'avait rien fait. Ce rire était toujours en lui. Il se dandinait, accroupi, d'un pied sur l'autre.
Il avait condamné les Eldars. Tout ce qu'il avait fait n'avait servi à rien. Il aurait du prendre cette prophétie à la lettre! Mais il n'en avait rien fait. Sa seule réussite aura été de condamner le seul à pouvoir sauve sa race. Pire encore, il avait donné naissance à celui qui l’annihilerait. Bientôt la dame de Sanimaï mourrait. Mais elle laisserait au monde un terrible héritage. Celui qui fera vaciller l'Imperium de l'humanité, celui qui détruira l'Ork, celui qui asservira le Tau. Celui qui domptera le tyranide, celui qui abattra son frère. Elle donnera naissance à la pire des aberrations... Mais il sentait que son esprit s'en allait. Il allait quitter ce corps usurpé. Il rejoindrait ses ancêtres. Et il serait banni. Car il n'y a nulle clémence pour les traîtres. Il vit alors une lumière. Il se dirigea vers elle... avant de hurler de terreur.

Quelle était donc cette pièce si étrangement familière? Au sol, un vase brisé. De riches mais sobres meubles bordaient les murs. Un vent soufflait au dessus de sa tête. Une nouvelle porte, puis un lit. Un lit noir, à baldaquin. Ces rideaux étaient verts, ces draps parfaitement lisses, grisâtres. Dessus était étendu un homme. Son sommeil était calme, sa respiration lente. Son visage était étrangement jeune, mais la vieillesse commençait de rider ce front trop parfait. Miarac cligna des yeux et secoua la tête. Durant une seconde, il avait cru voir une lame transpercer l'homme et entendre une femme rire. Lorsqu'il les rouvrit, il eut jurer connaître cet homme. Il s'en détourna. Malgré la brise glaciale de la pièce, il avait besoin d'air. Au fond de la salle, une porte-fenêtre s'ouvrait sur le ciel torturé de Commorragh. Encore une porte se dit-il blasé en s'avançant ver le balcon. Il posa ses mains sur la rambarde. Elle était froide. Une pluie surnaturelle tombait sur ses épaules. Les cieux tourmentés de la toile diffusaient continuellement une lueur verdâtre sur la cité crépusculaire, mais elle n'atteignait que les plus hauts des gratte-ciels. Les rues des profondeurs restaient, elles, dans un noir oppressant. Miarac releva alors sa main dont il observa la paume. Il se croyait... dans un souvenir. Il frissonna. Il se retourna brusquement vers le luxueux appartement derrière lui. Il venait de comprendre.


PS: Dites moi si vous n'y comprenez rien, ce qui est évident pour moi ne l'est peut-être pas pour vous!
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeDim 22 Jan 2012 - 21:28

C'est un peu trash mais bon avec du dark zoneille il fallait s'y attendre.
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeDim 22 Jan 2012 - 21:45

Il est vrai que c'est dur à suivre !! ^^

Mais ça se comprend assez étant donné que les paragraphes qui change commencent par le prénom de "l'entité dominante" ou du moins de l'un ou l'autre de ceux qui ont eu le contrôle du corps de Miarac. ^^

C'est spécial quand même ^^ Mais pas mal du tout Smile ça m'a redonné envie de continuer mes fluffs eldars noirs d'ailleurs ^^

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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeDim 22 Jan 2012 - 23:59

Je me suis perdu dans le récit... scratch
Je réessayerai demain, en forme...
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeLun 23 Jan 2012 - 9:44

Je n'est encore jamais vu un récit sur les eldars aussi bien foutu que le tien en terme d'ambiance et d'esprit, on voit vraiment des eldars et non des humains.

Pour la compréhension du texte, j'ai réussi à suivre la transition esprit de Miriac/esprit d'Orphel, mais les 5 derniers paragraphes sont confus, trop confus. J'ai rien contre un peu de confusion dans les textes aussi dramatiques que celui là, ça met bien dans la peau du personnage, mais là même après plusieurs lectures je n'arrive toujours pas a cerner, même de façon abstraite, ce qui s'est passé, quand Orphel est mort et quand Miriac est revenu (s'il est vraiment revenu ...)

Donc en clair, et même si je suppose que ce n'est pas facile (je n'est jamais réussi à faire des textes aussi bien écrit), l'idée serait d'amoindrir le niveau de confusion, sans l'estomper complètement sur les derniers paragraphes.
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitimeMar 24 Jan 2012 - 19:06

OK merci! J'essaierai donc de minimiser le flou du texte, pour une meilleure compréhension. Enfin pour ceux qui n'auraient pas compris, l'idée de départ était qu'Orphel prenne le corps de Miarac, écrasant son esprit au passage. En un ultime effort le Eldar Noir parvient à subsister dans une sorte de limbe, ou il ère parmi ses souvenirs. Mais du jour où il s'en rendra compte, le choc produit réduira à néant son âme. Orphel sombre quand à lui dans la folie lorsqu'il se rend compte de ce qu'il a fait, et la lumière qu'il voit était sensée être Slaanesh, bien qu'elle puisse être tout autre chose de cruel et dévoreur d'âme.
Voilà! Et encore merci pour vos commentaires!
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MessageSujet: Re: Dans les arènes de Commorragh.   Dans les arènes de Commorragh. Icon_minitime

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