Le Grand Carnassier
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Le Grand Carnassier

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 [Cieux Infernaux]

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Ba'al
Zoïdthrope
Ba'al


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MessageSujet: [Cieux Infernaux]   [Cieux Infernaux] Icon_minitimeJeu 25 Nov 2010 - 19:11


L'alarme venait de retentir à l'instant, et le commissaire déboula dans le dortoir du peloton en beuglant. Il fit lever la cinquantaine d'hommes aussi rapidement que possibles, leur ordonna de s'équiper de leurs pare-balles et de leurs fusils laser sans rien leur expliquer d'autre. Sur son visage, on pouvait lire une profonde agitation et, une certaine expression de satisfaction... Ses longs cheveux noirs cachaient en partie son faciès mais il était facile de s'en rendre compte.

Le sol s'ébranla, faisant tomber quelques gardes, et un bruit sourd et terriblement fort retentit dans tout le bâtiment. L'officier eut un petit rire, et indiqua aux soldats de le suivre, baïonnettes au canon. Eux étaient troublés, ils ne savaient même pas contre quoi ils allaient combattre dans les couloirs froids de leur croiseur. Un nouveau choc se fit sentir et une explosion secoua la coursive principale où le groupe venait d'entrer. Le faux-plafond s'écroula sur les gardes, alors que des fils électriques sectionnés en pendaient dangereusement. Par malchance, le bout d'un des câbles toucha la nuque d'un infortuné et l'électrocuta jusqu'à ce que mort s'en suive.

Le commissaire ne s'en occupa pas, et continua ses hommes à la suite. Il y' eu encore une secousse, autrement plus violente, lorsqu'ils arrivèrent à un carrefour de couloirs. D'un signe de main, l'officier du peloton stoppa la marche, pour se diriger ensuite vers une petite console et taper plusieurs lignes de codes. Avec un dérangeant sourire sarcastique, il appuya sur la touche enter.

Sur le mur droits des quatre couloirs du carrefour, une espèce de tiroir s'ouvrit en projetant de la vapeur, pour laisser passer dans des bruits de piston d'énorme barricades qui couvraient chaque coursive sur toute sa longueur, et arrivait à la hauteurs des pectoraux d'un homme de taille moyenne. Quelques fentes, à hauteur de bassin, attendaient de recevoir des armes sur leurs trépieds dépliables. D'autres tiroirs apparurent dans les murs, contenant chapelet de grenades et mitrailleuses lourdes, ainsi que quelques lance-flammes avec leurs réservoirs de prométhéum.

Par groupes de dix, les cinquante gardes se déployèrent le long des barricades de plasbeton, fixant ensuite deux duo de soldat s'occupant d'une mitrailleuse par couloir, et quelques porteurs de lance-flammes accroupi derrière leur protection. Les dix derniers serraient une force de réserve, et s'occuperaient de consolider les fronts qui s'effriteraient. Le commissaire valida une commande à l'ordinateur, sortit sa masse énergétique et son pistolet bolter tandis qu'une tourelle automatique équipé d'autocanons jumelés descendait du faux-plafond aux dessus de sa tête. Les munitions utilisées étaient à tête molle pour ne pas créer de dommages internes dans le navire, mais tout de même assez puissant pour tuer.

« Une belle défense que nous avons là messieurs, fit-il, nous avons ordres vous et moi de tenir ce carrefour face à l'ennemi. Il mène directement aux dortoirs et au pont principal, on ne peut se permettre d'échouer, vous le savez. J'exécuterais tout les fuyards sans exception, est-ce clair ?
« Oui commissaire ! »

L'officier parut satisfait de la clameur de ses hommes, qu'ils prononcèrent sans quitter les couloirs des yeux. Au centre de sa formation défensive, il attendait l'ennemi...

Leur premier signe d'activité se fit voir quand un groupe de quelques cadets accourut vers leur position. Les jeunes gardes hurlaient de peur, désarmés, en courant aussi vite que leurs jambes leur permettaient. Mais les premières cibles les rattrapèrent facilement. Instantanément, la tourelle aux autocanons envoya une volée d'obus légers dans le couloir. Les multiples explosions créèrent un épais nuage de fumée, depuis lequel des hurlements de douleurs et des cris bestiaux ne laissaient rien présager de bon. Pendant que la tourelle se rechargeait, l'action commença véritablement.

Une véritable marrée d'innombrables hormogaunts déferla dans la longue coursive nord.

« Pour l'Empereur, feu à volonté !!! »

Les deux mitrailleuses lourdes, bien posées aux travers de la barricade, provoquèrent un véritable déluge de balles qui emportèrent nombres tyranides dans des effusions de chitine et de sang couleur verdure. Leur peau noire et leurs carapaces rouges étaient broyées sous les impacts. Quand l'essaim arriva à portée, les gardes libérèrent une pluie de laser et une nouvelle salve surgit de la batterie automatique. Comme de petits insectes, les xénos tombèrent un après l'autre, créant des tas de cadavres et un torrent de liquides vitaux qui recouvrait le sol jusqu'à la position impériale, rongeant de façon mineure le plasbeton dans un bruit suraiguë. Les derniers hormogaunts du couloir furent dangereusement proches lorsque le feu purificateur des saints lance-flammes se déversa sur eux. Ils périrent tous, incapables de détruire la barricade. Tous sauf un spécimen, un mutant.

Plus résistant que ses frères, il parvint à survivre aux flammes, et à sauter par-dessus la barrière. Il atterrit directement au centre de la formation et d'un revers d'une de ses griffes décapita dans une gerbe de sang un pauvre homme. Aussi rapidement qu'un démon dans les cauchemars, le tyranide mutant planta ses deux lames d'os dans le torse d'un autre et l'écartela violemment, avant que le commissaire ne lui fracasse la colonne vertébrale d'un coup de basse. Le cadavre s'écroula sur le sol, alors que l'officier posait un pied sur son crâne en allumant un cigare. Le couloir nord était recouvert de dépouilles et l'odeur fétide de la mort et des cendres l'emplissait. A peine à quelques mètres du muret défensif, tout ce qui restait d'un essaim de trente créatures était un tas de cendres carbonisées.

Les gardes vérifièrent leurs armes, éloignèrent les deux morts et firent un constat, avant d'hurler leur contentement. Pour eux, seulement deux pertes... contre environ deux cents chez les tyranides... mais ils n'eurent pas la chance de se réjouir trop longtemps.

Des bruits de combats se firent entendre vers l'est du carrefour. Quelques escouades de gardes débouchèrent avec à leur trousse une nouvelle vague d'hormogaunts. Les pauvres humains furent littéralement déchiquetés sous l'averse de balles ordonnée par le commissaire, de même que les xeno derrière eux. Ce fut une autre boucherie, faisant surchauffer les canons de mitrailleuses lourdes. La tourelle d'autocanons passait outre ce détail et, entre deux rechargements d'une lenteur affligeante, projetait ses obus sans discontinuer. La marrée tyranide s'enlisa dans ses propres cadavres, et finit en miette comme la précédente.

Presque au même instant, ils déferlèrent encore une fois par l'ouest et le nord. Le couloir sud menant aux ponts et dortoirs était encore sécurisé mais l'ennemi devenait trop nombreux. L'officier, après avoir vidé un chargeur de bolts, se jeta sur sa console en voyant que ses troupes avaient de plus en plus de difficultés à maintenir l'ennemi hors du périmètre. Le canal fut ouvert immédiatement.

« Qu'on m'envoie des putains de renforts, ça urge ! »
« Nous sommes désolé monsieur, toutes nos troupes sont déjà engagé dans les secteurs 6 et 8. »
« Le 7 devient intenable, envoyez nous quelque chose pour l'Empereur ! »
« Seuls deux tourelles auto sont disponibles dans votre secteur... monsieur. »
« Quel modèle ? »
« Lance flamme lourd. »
« C'est tout à fait ce qu'il nous faut ! "
« Je vous les envoie. »

Le commissaire reprit de la vigueur, mais déchanta vite. Alors que la coursive nord était stable, ne contenant plus que quelques spécimens blessés, la barricade ouest avait été défoncée par quelques mutants atteints de gigantisme. Ceux-ci avaient été achevés certes, mais la défense avait pris un sacré coup. Huit soldats y étaient morts, éventrés et démembrés. Leurs tripes et leur sang répandus sur le sol se mélangeaient de façon malsaine avec ceux d'origine alien. Le visage de certains, on pouvait lire la peur de mourir. Un cadavre par contre avait le sourire aux lèvres, malgré la griffe traversant son torse et les restes d'un hormogaunt pesant sur lui, sa baïonnette avait transpercé ce qui ressemblait à la tempe de l'abomination affiliée à la Grande Dévoreuse.

Il vient alors une idée à l'homme de la Schola Progenium. A l'intérieur de la coursive nord, celle qui contenait le plus de monstres morts, il les fit tous empiler en un mur macabre, qu'il imbiba de prométhéum. Les deux tourelles lance-flammes surgirent du faux-plafond non loin de celle qui comportait les autocanons jumelés. L'officier écrasa son mégot de cigare, et un alluma un autre terriblement long. Avec les débris de celle ouest, les hommes consolidèrent les barrières nord et est en entendant du bruit venir de ces deux directions. A cause du mur de cadavres, on ne pouvait voir correctement dans la nord, mais on pouvait clairement distinguer trois guerriers tyranides venant de l'est.

Ils étaient plus grands qu'un space marine, hideux et repoussant. Chacun possédait une paire de griffes tranchantes comme des rasoirs, luisant à la lumière des néons, ainsi qu'une bio arme différente chacun. Ils poussèrent un cri strident capable de percer un tympan et se mirent à charger en tirant de leurs armes organiques. Le premier portant une sorte de cône de chair envoya une volée de petits insectes qui se logèrent dans la chair de plusieurs gardes qui hurlèrent sous la douleur en s'écroulant au sol. Les parasites les dévorèrent de l'intérieur pour finalement se repaître de leur cerveau. Les deux autocanons envoyèrent une nouvelle volée dans le couloir, fauchant le guerrier qui venait de tirer dans une explosion de chaire noire et de sang vert. Les gardes impériaux entonnèrent leur hymne à la guerre pour se redonner espoir en déversant un flot de tirs vers les monstres. Un deuxième tomba, après avoir fait feu de son impressionnante long canon. A vitesse sonique, quelques cristaux éclatèrent contre la barricade en répandant un acide corrosif sur toute sa surface et sur le buste de quelques infortunés qui périrent rapidement. En quelques secondes, le muret de plasbeton n'était plus qu'une flasque de matière liquide à haute température.

Malheureusement, ceci laissa à la dernière abomination le temps d'arriver au contact, après avoir honteusement ignoré les rafales de mitrailleuse lourde. Il leva son bio-canon vers la tourelle d'autocanons et envoya dessus une espèce d'énorme vers imbibé d'acide corrosif. Le vers s'agrippa à sa cible avant d'exploser en projetant de l'acide partout autour de lui. Les autocanons jumelés étaient devenus inutilisables, et pas moins de quinze gardes venait de mourir atrocement. En hurlant vengeance, le commissaire envoya sa masse énergétique en plein dans le crâne du guerrier, le faisant tomber sur le sol de plastacier dans un bruit fracassant. Il voulu se relever mais la plupart des gardes survivants, au nombre de vingt-quatre désormais, déversèrent un flot de tir sur lui si bien qu'il n'en resta plus que de la charpie.

L'officier, légèrement blessé à la cuisse, essuya le sang de son long manteau de cuir noir.

« Soldats, récupérez les deux mitrailleuses restantes, gardez les lance-flammes, on se replie vers le sud ! »

Sur ces mots, les homme de la garde s'activèrent avec un enthousiasme prononcé à fuir ce carrefour qui puait le xeno. Ils étaient déjà tous dans la coursive sud quand les deux tourelles automatiques envoyées depuis peu s'orientèrent vers la nord dans un petit bruit mécanique. Le tas de cadavres ne bougeait pas, mais l'on put entendre un rugissement inhumain au delà. Le mur improvisé fut dispersé d'un puissant coup de patte et s'en suivit un véritable torrent de flammes, attisées par le prométhéum qui avait été répandu sur le sol et par l'action combinée des deux lance-flammes lourds.

Sans demander leurs restes et après avoir reçu de façon très distincte l'ordre de leur commissaire, les impériaux fuirent vers le pont de commandement en ignorant les cris de douleur et de rage derrière eux. Après une course effrénée de plus de trois cents mètres de ligne droite en quelques minutes, ils se heurtèrent à l'énorme porte blindée du pont. Celle-ci refusa de s'ouvrir. Un garde, pensant la même chose que son supérieur mais ayant agis plus vite, frappa du point l'intercom pour ensuite beugler dedans.

« Bordel de merde, laissez nous entrez ! »
« Qui êtes vous ? »Répondit une voix grave. Ce fut le commissaire qui prit la place de son subordonné.
« Peloton affecté au carrefour du secteur 7, nous venons de perdre la position, il faut se replier sur le pont ! »
« Je suis désolé monsieur, mais les censeurs indiquent des organismes adverses arrivant sur vous, je ne peux me permettre d'ouvrir la porte, on a des blessés ici. »

Le gradé frappa la porte du poing, et regarda l'endroit d'où il venait d'arriver. Une bande de genestealers et un de type Alpha, à la peaux carbonisée, chargeaient leur positions depuis le brasier lointain qui ne s'était pas encore éteint. Sans avoir besoin d'ordre, quelques gardes mirent en place les deux mitrailleuses lourdes alors que les autres se déployaient également, genou à terre et arme parée. Voyant ses soldats se déployer ainsi avec conviction et d'eux-mêmes, l'officier sourit et mit un nouveau chargeur dans son arme. Ils arrivaient.

Les équipes servant les deux mitrailleuses lourdes se mirent à hurler tout en délivrant leur feu d'enfer sur les monstres, devenant de moins et moins nombreux. A portée effective, les gardes envoyèrent un salve de lasers qui ricocha en grande partie sur les carapaces de chitine. Alors qu'une nouvelle salve était envoyée, et perçait nombres de créatures en surchauffant leur protection, une des armes lourdes chauffée à blanc explosa en tuant ses deux servants et la rendant inutilisable. Ils étaient là.

Les quelques tyranides léger restant sautèrent à ras du plafond pour éviter les flammes mêlées aux lasers et retomber sur leurs proies, provoquant alors un massacre des plus violent. Mais les gardes tenaient bon malgré tout, jouant de leur entraînement et de leur ferveur.

« L'Empereur nous garde !!!! »

La tête d'un genestealer explosa sous un coup de masse et le porteur de l'arme destructrice se jeta en courant sur le spécimen Alpha qui n'était pas encore arrivé au contact. Sa manoeuvre ferait gagner du temps à ses hommes. Le géant de chitine réagit promptement en envoyant un grand coup de pince broyeuse devant lui, que son adversaire para non sans mal. La bête reçut alors une volée de bolts en pleine face, reculant en se tenant la gueule, laissant à son ennemi alors le temps d'enchaîner une attaque foudroyante contre l'exosquelette du xeno. La déchargé énergétique le fit reculer un peu plus, mais il revint à la surprise de l'homme vêtu du manteau et du képi noir. Le gigantesque point envoya le malheureux s'écraser contre la porte blindée en broyant sous le choc une fragile créature. Le coup l'avait rendu inconscient.

Le dernier ennemi tomba, et cinq gardes se tenaient encore debout face à l'Alpha. Celui-ci salivait d'avance. Un soldat, blessé au torse, sauta sur le monstre en hurlant et se fit démembrer promptement. Mais la diversion avait marché, ses quatre compagnons vidèrent la batterie laser de leurs fusils dans la blessure à la tête du seigneur tyranide sans qu'il ne puisse réagir, qui finit par éclater.

Les " survivants " se permirent un court moment de répit, interrompu par des sons bruyants venant du faux plafond. Apparemment, ça se rapprochait d'eux... L'intercom fut à nouveau activé avec violence.

« Laissez nous entrer bordel de merde ! »
« Mais des tyranides arrivent sur vous... »
« Rien à foutre, ouvrez pour l'Empereur !!!! »

Pendant deux secondes, la porte blindée s'entrouvrit et les gardes essoufflés entrèrent sur le pont en traînant leur commissaire évanoui. Le sas se referma et un concert de coup la martela du côté couloir, sans pour autant l'endommager. Là se trouvait la capitaine du navire, Scyllia Cartade, ainsi que sa garde personnelle de troupes de choc. Eux avaient l'air démoralisés, mais tenaient encore debout. Quand au commandant... Elle était en piteux état : son épaule gauche avait été rongée par du bio-acide, et son maintient se voyait plus que difficile. Un de ses hommes la supportait. Un fois entrés, le soldat du peloton de seconde classe traînant son officier pris la parole.

« Madame, le carrefour du secteur 7 vient de tomber, et notre chef est hors combat, que faisons nous par l'Empereur ? »
« Le vaisseau tout entier est en train de tomber. Je viens d'enclencher l'auto-destruction du navire, faisant surchauffer le réacteur en coupant les systèmes de refroidissement. D'ici vingt minutes, tout aura sauté et ces saloperies avec... »

La femme essuya une violente quinte de toux, avant de reprendre difficilement.

« Le pont d'embarquement est encore tenu, et nous avons le temps de le rejoindre mais,,, mais il y' a sûrement encore des xénos sur le chemin... Votre commissaire, comment s'appelle t'il ? »
« Jefferson Matthew, madame. »
« Alors c'est le seul survivant du personnel que le commissariat nous a envoyé... »

Scyllia se leva de son siège de commandement, et se dirigea vers une porte de la salle, suivie par ses six karskins.

« On y va. »

Aussitôt dis, deux gardes soulevèrent Jefferson et suivirent le groupe alors que la porte pneumatique s'ouvrait sur un couloir blanc. Tout reluisait encore de propreté, et l'atmosphère aurait sûrement parût tranquille si le son des combats ne résonnait pas dans tout le bâtiment spatial. Un karskin ouvrit la voie, suivit par tous.

Après environ cinq minutes de courses, de ce que pensaient les fuyards, quelque chose d'imprévu vint les stopper. La voix informatisée du navire annonça une défaillance majeure du système, et toutes les lumières s'éteignirent pour laisser place à des néons rouges clignotants et à des marqueurs de la même couleur sur le sol. L'ambiance n'en était que plus oppressante. Le groupe arriva alors devant une nouvelle porte, qui refusa de s'ouvrir sous la commande électronique. Plusieurs essais n'y changèrent rien.

Afin de se reposer, les deux supports du commissaire l'adossèrent à la porte et s'essayèrent sur le sol alors que les autres cherchaient un moyen d'ouvrir le sas. Quand brusquement, un son, ou plutôt une multitude de sons attira l'attention de tout le monde. Ils venaient des murs, du plafond et du sol. Des grattements innombrables.

« Voraces !!! »

Dans un élan de panique, un garde s'empara de la masse énergétique de son supérieur et frappa la porte jusqu'à la défoncer assez pour y passer. Ralentit par les blessés, les survivants entrèrent dans la nouvelle section de couloir aussi rapidement que possible, alors que derrière eux apparurent une énorme nuée de voraces. Ils n'étaient pas très rapides non plus, mais suffisamment pour rattraper leur proie avant qu'ils ne changent de section et ne les emprisonnes dans celle-là. Les cinq karskins ayant les mains libres se retournèrent pour marcher à reculons, tout en arrosant la masse grouillante de tirs. Cela ralentissait les monstrueuses et petites créatures, mais toujours pas assez. Malheureusement pour lui, heureusement pour ses camarades, un des gardes eu la malchance de trébucher sur une canalisation dépassant du sol. Personne ne l'aida à se relever.

Profitant de ce gain de temps, les impériaux toujours plus désespérés continuèrent sous les hurlements terrifiants d'un homme qu'on dévorait vivant. Ils arrivèrent finalement à la porte de la section, qui elle s'ouvrit immédiatement pour se refermer aussi vite. Pendant un bref moment de répit, la blessée interpella ceux qui fuyaient avec elle.

« Messieurs, selon ma montre il ne nous reste que neuf minutes avant que le New Hope n'explose... Nous devons nous dépêcher de décoller, la baie est juste derrière le sas d'en face. »

Les soldats acquiescèrent, et ouvrirent le sas dévoilant le pont d'embarquement. Leur visage ne parût pas pour autant réjouit. Dans l'immensités métallique et en contrebat de leur position, seul un bombardier était encore en état de voler et surtout, une dizaine de spores mines infestaient les environs de leur seule espoir. Aucun survivant de la force qui tenait l'endroit, des centaines de cadavres, humains et xénos, et de décombres fumant. C'est donc avec prudence que tous descendirent les escaliers menant à l'aire de décollage.

En cercle autours des blessés, ils progressèrent lentement, attirant les bombes organiques dans leur sillage. C'est là qu'un seconde classe commit la plus dangereuse, héroïque et dernière action de sa carrière. Quittant la formation, il se mit à courir à l'opposé du bombardier afin d'amener les spores mines loin de là. Ce qui évidement marcha du fait qu'il produisait plus de mouvement que les autres impériaux.

Sa course ne dura pas bien longtemps, quand au détour d'un escalier il rencontra un bulbe acide qui explosa et le liquéfia littéralement, entraînant immanquablement tout les autres explosifs vivants à sauter, assez loin des survivants.

« Encore un sacrifice... »

Ceci fut la remarque de Jefferson lorsqu'il se réveilla, alors que l'écoutille de leur bouée de sauvetage venait de s'ouvrir. Mais personne n'eu le temps d'y monter.

A l'autre bout de la baie, un mur venait d'exploser dans le plus bel effet. Ce qui apparût de la fumée n'en était que plus terrifiant. Une bête énorme, armée d'une paire de faux gigantesques et d'un canon semblable à celui qui avait défoncé une barrière de sécurité plus tôt, au carrefour. De sa gueule béante, bardée de crocs s'échappa un puissant hurlement bestial. Personne ne put s'empêcher de plaquer ses mains sur ses oreilles, avant de pouvoir crier et ouvrir le feu.

« Carnifex !!!! »

Les lasers ne lui faisaient aucun effet lorsqu'il chargea. Dans sa course, il renversa une pile de tonneau rouges, fait qu'un des karskins ne manqua pas de remarquer pour tirer dedans. Les conteneurs inflammables explosèrent sur le flanc du monstre, le stoppant net dans sa course.

« On ne pourra pas décoller tant qu'on ne l'aura pas tué, sinon il endommagera la coque du bombardier ! »
« Compris ! »

Les trois secondes classes se dévouèrent pour emmener les blessés à l'intérieur du vaisseau, pendant que les six karskins se mirent à courir vers une piste de décollage libre. Le monstre se préoccupa plus d'eux qu'autre chose, et fit feu de son canon venin. Les cristaux de bio-acide percutèrent le dos d'un soldat, lui perforant tout l'abdomen. La bête poussa alors un autre beuglement, avant de reprendre sa cavalcade.

Du plus rapidement qu'ils le purent, les troupes de choc montèrent au balcon de commande, ce qui leur donnerait une position surélevée est presque sûre. Un d'eux n'eu pas la faculté de courir assez vite et finit empalé sur une des griffes géantes. Le tyranide s'accorda une pause, pour apporter le cadavre à sa gueule et l'engloutir. Avec fureur, quatre combattants d'élite concentrèrent leur tir s sur la tête du monstre, pendant que le dernier tapotait sur une console.

Un bras mécanique coulissa le long d'une rambarde pour venir frapper la créature sur le côté du visage, ce qui eu pour seul effet de l'étourdir un petit moment. Le karskin à la console cria victoire pour continuer de taper des lignes de commande. De multiples bras mécaniques armés de soudeurs surgirent du sol et commencèrent à attaquer les pieds du carnifex. Ceci lui rendit rapidement ses capacités, la bête ébranla le balcon de commande en une charge titanesque, ce qui fit tomber tout le monde.

Un pauvre fût écrasé sous une patte brûlée alors que ses camarades se remettaient debout. Un d'eux par obstination et connaissant leur dernière chance de tuer leur némésis remonta à la console de commande et tapa ses lignes de codes pendant que les autres faisaient diversion. D'un spasme musculaire, une centaine d'aiguilles enduites de poisons fusèrent de son échine. Seuls trois hommes eurent le temps de se mettre à couvert, le dernier malheureux fut paralysé instantanément par les toxines qui se déversèrent dans son métabolisme via les blessures. Incapable de bouger, il fut coupé en deux par la paire de faux osseuses. Un attira l'attention en courant à découvert, alors que deux autres s'approchaient du carnifex par derrière.

Cela aurait pu marcher pour l'un d'eux, mais il fut broyé par un revers de la queue bardée de pointes en son extrémité. Son camarade, plus agile, parvint à s'agripper à une partie lisse, pour escalader le dos du monstre. Ce dernier ne se gêna point pour effectuer plusieurs ruées dans le but de désarçonner celui qui était sur son dos. Mais l'homme tenait bon, et décrocha une grenade antichar de sa ceinture, qu'il dégoupilla et fit tomber dans une excroissance de la carapace s'apparentant à une cheminée de micro-spores.

La détonation pulvérisa le dos de la créature et du héros. Le carnifex tituba un moment, mais la chair à nue se redressa en hurlant. Il poursuivit lourdement l'avant dernier karskin, l'acculant facilement dans un coin du fait que l'homme paniquait et rampait après une chute malencontreuse. Terrorisé, il se recroquevilla sur lui même et ferma les yeux. Quelques secondes passèrent et rien... Il les rouvrit pour constater avec effroi que la gueule du géant s'était outrageusement élargie. Un hurlement de peur puis un claquement de mâchoire, et plus rien.

Ne restait que de ces fiers sacrifiés que celui à la console, celui qui viendrais à bout du tyranide de cauchemar. Le carnifex en question arrivait au centre de la piste, voulant charger à nouveau le balcon, quand avec délectation son adversaire appuya sur une dernière touche. Des voyants lumineux formant un carré autour du monstre se mirent à clignoter, et le plastacier sous lui s'ouvrit . Les deux parties du sol entrèrent rapidement dans des renfoncements prévus à cet effet, assez rapidement pour que la bête ne puisse y échapper. Elle chuta quelques mètres plus bas, se trouvant dans un stock de matériel sous-sol et sans issue, alors dans l'incapacité de remonter sur la piste de décollage. Seule la tête du tyranide dépassait de sa future tombe.

Le karskin, avec le sourire, appuya sur le bouton « fermeture du stock». Il y' eu un dernier cri animal, puis un sinistre craquement annonçant la décapitation du carnifex. Le soldat descendit lentement des escaliers, et posa sa botte sur le crâne tout de même imposant. Sa botte commença à émettre un bruit significatif et de la fumée se fit voir alors qu'elle se mettait à fondre. Il retira vite son pieds, saisit son arme, et tira une fois dans l'oeil jaune mort pour chaque camarade qu'il venait de perdre contre cet abomination. Il s'empressa ensuite de monter dans le bombardier et de rejoindre la capitaine et le commissaire dans le poste de pilotage.

« Nous pouvons y aller ? »
« Oui. »
« Les autres ? »

Le silence répondit simplement, alors que Scyllia Cartade et Jefferson Matthew entraient la requête d'ouverture du sas de la baie. Le script s'engagea automatiquement après acquisition du mot de passe de la capitaine, et l'infinité spatiale se dévoila aux rescapés. Le bombardier décolla immédiatement et s'échappa du vaisseau, pris entre les tentacules d'un vaisseau ruche. Une trentaines de secondes passèrent, pendant lesquelles le vaisseau s'éloigna, et le croiseur de patrouille fut pulvérisé par une gigantesque explosion de plasma. Le vaisseau ruche ne s'en tira pas non plus, éventré, et partit à la dérive.

Dans la soute du petit navire, les trois gardes survivants se reposaient en priant pour les morts. Un cliquetis retentit au fond de la pièce, son qui n'avait pas été créé par l'un deux. Ils orientèrent automatiquement leur regards vers une zone d'ombre, d'où deux yeux jaunes luisaient. L'organisme hostile sortit rapidement de sa cachette pour déchirer le corps de deux infortunés, le dernier se faisant attraper le torse par un bras du lictor. Incapable de se débattre devant une telle force, l'homme vit sa tête perforée par les tentacules sensitives du tyranide.

Dans le cockpit, la capitaine et le commissaire, salement malmenés par cette attaque tout les deux, discutaient pendant que le tueur de carnifex essayait de dormir.

« Alors, on s'en est sortit hein ? »
« Oui Madame. »
« Tant mieux, il va bien falloir quelqu'un pour rapporter la présence tyranide dans ce secteur. »
« En effet, cela pourrait être un sacré problème s'ils tombaient par surprise sur un monde agricole du coin. »
« La prochaine station est encore toute pro,,, Vous avez entendu, ouvrez-leur ? »
« Pardon Madame ? »
« On a toqué à la porte. »
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